LA REGION

LE BASSIN D’ARCACHON : UN MONDE ET UNE HISTOIRE À PART

De la dune du Pilat à la pointe du Cap Ferret, ce sont 150 kilomètres qui ceinturent le célèbre Bassin d’Arcachon. Des kilomètres le long desquels défilent petits ports de pêche et de plaisance, les plages et les forêts, et de grands sites naturels protégés. Un site unique qui a façonné les hommes à son image. Entre Arcachon la huppée, et un Cap Ferret plus sauvage.


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UNE VÉRITABLE MER INTÉRIEURE.

Le Bassin d'Arcachon est né de la Leyre, rivière qui finissait sa course dans l'océan via un vaste Delta. Progressivement obstrué par les sables poussés par les vents et les courants, le delta a peu à peu donné naissance à une véritable mer intérieure. Aujourd’hui, la presqu'île du Cap Ferret s'étire sur 25 kilomètres, avec à l'ouest l'océan Atlantique, à l'est le Bassin d'Arcachon. Longtemps isolé, le site est devenu le joyau de la région, un monde à part nourri à la fois par les eaux salées de l’océan et le flot continu des eaux douces de la Leyre. Un pays qui vit au rythme des marées, passant de 15 000ha d’étendues marines à marée haute à 4 000 à marée basse. Un pays d’îles, de sable, de forêts, en perpétuel mouvement.

UN DESERT, UN BOURG, PUIS UNE VILLE.

« Heri solitudo, hodie vicus, cras civitas ». Hier un désert, aujourd'hui un bourg, demain une ville. La formule, lancée en 1857 par Alphonse Lamarque de Plaisance, premier maire d’Arcachon, sonne aujourd’hui comme une prophétie, ou au moins comme un parfait résumé de l’histoire d’Arcachon et du Bassin. Car désert, Arcachon l’a bel et bien été. Un désert de plages, de dunes et de forêts, qui, il faut bien le reconnaître, n’intéressa personne jusqu’au 19ème siècle. Jusqu’en 1823 exactement, lorsqu’un visionnaire du nom de François Légallais flaira l’engouement que les eaux du Bassin ne tarderaient pas à susciter. Il y installa un établissement de bains de mer s’adressant à une clientèle aisée et rencontra un véritable succès. Plus tard, les frères Péreire, richissimes banquiers, propriétaires du chemin de fer entre Bordeaux et La Teste prolongent leur ligne jusqu’à Arcachon pour y faire un pôle touristique doublé d’une station thermale. Et le désert devint un bourg, partagé entre ses villes d’été et d’hiver. Les curieux commencèrent à affluer, attirés par les eaux et la douceur du climat qui séduisaient toujours plus de monde. Du beau monde d’ailleurs, comme le peintre Toulouse-Lautrec qui aimait à se baigner nu au grand dam de ses prudes voisins. Et peu à peu, le bourg devint une ville, aujourd’hui célèbre dans le monde entier.

DU « LOU CAP HERRÉ » AU « CAP FERRET ».

Le Cap Ferret doit se traduire par le « cap ferrugineux ». Les pêcheurs gascons appelaient l’endroit Lou Cap Herré, en référence à l’espagnol « hierro », signifiant fer. Si l’endroit a été ainsi baptisé, c’est parce qu’affleurait ici une sorte de grès ferrugineux qui, au fil du temps, a été recouvert par le sable. Le sable a recouvert le fer, et le Cap Ferret a peu à peu remplacé Lou Cap Herré. Mais la presqu’île ne doit pas seulement son nom aux pêcheurs, elle lui doit aussi son histoire. Longtemps l’endroit n’est qu’un simple point de chute, avant que peu à peu, les pêcheurs ne décident de s’y établir. C’est ainsi que les hameaux, qui aujourd’hui encore s’égrènent le long de la presqu’île, ont pris forme. De l’autre côté du Bassin, le développement d’Arcachon en tant que station balnéaire favorise l’essor du tourisme, et c’est au début du 20ème siècle que les premiers « vacanciers » découvrent les charmes du Cap Ferret, qui aujourd’hui encore conserve malgré tout une identité plus « sauvage » qu’Arcachon. En 1976, la commune, jusque-là rattachée à La Teste, gagne son autonomie, pour devenir Lège-Cap Ferret, peuplée désormais de presque 7 000 habitants. Le point de chute des pêcheurs est maintenant l’un des sites les plus prisé du Bassin.